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jeudi 24 novembre 2016

2016 - Metamorphosis (artiste/groupe : Luc Arbogast)

Artiste/groupe : Luc Arbogast

Album : Metamorphosis

Année de sortie : 2016

Genre : Musiques du monde

Sous-genre : Musique médiévale









Ultréïa ! Le ménestrel des temps modernes Luc Arbogast est de retour ! 2 ans après le désormais culte "Oreflam", le chanteur contre-ténor nous propose cette fois-ci "Metamorphosis", un album qui mérite qu'on s'y attarde....


Quelques mots sur l'artiste : 

Je ne m'attarderai pas trop là-dessus, puisque j'ai déjà eu l'occasion de le faire pour la chronique "d'Odysseus". Pour lire celle-ci : cliquer ici.

L'album : 

Les critiques (comme la FNAC) avaient annoncé quelques semaines avant la sortie de l'album que ce dernier allait être un "virage artistique", puisqu'il allait faire la part belle aux musiques électroniques...

Et c'est là que les fans les plus fidèles de Luc (moi y compris) ont pu se dire, effrayés : mais par tous les saints, est-ce que notre cher ami Luc a perdu l'esprit ? Est-il en train de devenir un artiste "formaté" par la société et donc bientôt un "artiste NRJ" ? Est-on en train de le perdre ?...

Après écoute de l'album, il convient de nuancer les propos et de rassurer l'audimat...Tout commence avec "Ad Mortem Festinamus", un morceau repris d'un de ses albums précédents ("Canticum in Terra" sorti en 2012) et qui offre de beaux moments, comme l'ajout de chœurs ou bien l'important travail fait sur les percussions. En effet, ce dernier point est essentiel et c'est ce qui fait la force de tout l'album. Nous sentons soudainement un caractère beaucoup plus "rentre-dedans", voire plus ancestral...En clair, ces percussions nous font bouger la tête, créant en nous une envie...de danser. Car en effet, cet album est principalement composé de danses médiévales et c'est bien une des premières fois que Luc Arbogast propose cela...Ces danses sont principalement rapides (comme pour "Danza Ex Machina" ou bien "Ursae (Ursae Majoris)", ces deux chansons étant basées sur des "bransles" (ou bien branle, en bon français)), mais également lentes comme pour "Tempus Fugit". Cela peut même rappeler le style du groupe suisse Koenix, groupe de musique médiévale ayant l'habitude de se produire dans nombre de fêtes médiévales, comme celle de Ferrette, où notre cher Luc est déjà passé...

Maintenant, quid du "choc électro/médiéval" ? Déjà, nous pouvons à nouveau affirmer une chose : la musique médiévale est toujours là. L'irremplaçable bouzouki irlandais de Luc retentit toujours (comme pour "Nomad" ou bien "Liberta") et reste l'instrument de prédilection. Les autres instruments médiévaux sont également là (comme le tournebout, la cornemuse, les flûtes...) et sont parfaitement audibles. Mais contrairement aux albums précédents, la partie médiévale reste en second plan par rapport à la musique électronique. Rappelons-le : l'idée principale de l'album a été de confronter deux époques (la nôtre et le Moyen-âge) et quoi de plus logique que de faire en sorte que l'électro prenne le pas sur le médiéval, pour accentuer l'image...Bien sûr, la musique électronique a été arrangée pour créer une ambiance atmosphérique...voire même ancienne. Il reste une dernière chose à relever, et qui fait la marque de fabrique de Luc : la voix. Cette dernière est toujours celle qu'on connaît et n'a pas été "remixée", comme ça pourrait être le cas actuellement avec les stars du hip-hop. Nous avons toujours une principale voix contre-ténor mise en valeur par des chœurs (rappelant les chants grégoriens notamment) et une voix "masculine" qu'on entend bien moins souvent, mais qui reste présente notamment avec les chœurs. Le meilleur exemple à citer sur cette dualité "contre-ténor/masculin" reste "O Fortuna", le très célèbre titre du Carmina Burana de Carl Orf, lui-même issu d'un poème datant du XIIIe siècle...

En conclusion, que retenir ? Luc Arbogast confirme son statut "d'ovni" de la scène musicale française en proposant un album éclectique, surprenant et transportant directement l'auditeur dans un univers entre fantasy et science-fiction, après un "Oreflam" beaucoup plus cinématographique ...Reste à savoir ce que la suite nous réservera, mais avec Luc Arbogast, nous ne savons jamais à quoi nous attendre, et sur ce point, nous lui faisons confiance.

Extrait de l'album : 







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