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mercredi 30 décembre 2015

2015 - Bad Magic (artiste/groupe : Motörhead)



Artiste/groupe : Motörhead

Album : Bad Magic

Année de sortie : 2015

Genre : hard rock/metal

Sous-genre : heavy metal









L'actualité très récente nous oblige aujourd'hui à nous pencher sur ce qui constitue le dernier disque de la carrière du groupe. Ont-ils gardé "le meilleur pour la fin" ?


Quelques mots sur le groupe :

Motörhead est un groupe de heavy metal fondé en 1975 à Londres par le bassiste et chanteur Ian "Lemmy" Kilmister. C'est suite à son éviction du groupe de rock Hawkind (à cause de ses problèmes de drogues qui lui ont valu un séjour en prison) que Lemmy décide de former son propre groupe, puisqu'on ne "peut pas le virer" (selon ses propos). D'abord intitulé "Bastards" (Bâtards, en français), le groupe optera pour Motörhead, en référence à une chanson de Hawkind, sur les conseils du manager du groupe. Le nom vient d'une vieille expression américaine signifiant "accro".
Drapeau du Royaume-Uni
Après quelques concerts, plusieurs changements dans le line-up et un premier album sorti en 1977, le groupe commence à connaître du succès en 1979 avec "Overkill" qui leur assure la 24ème place au Top 40 en Angleterre. Mais c'est l'album "Ace of Spades" en 1980 qui va confirmer leur statut et les élever au rang de légendes du rock, puisque cet album est considéré comme un "classique du heavy metal" selon les spécialistes...

Ensuite, plus d'une vingtaine d'albums seront publiés. Cet album est le 23ème et donc dernier, puisque Lemmy meurt le 28 décembre 2015 d'un cancer. Ce qui marque un coup d'arrêt à l'activité du groupe.

NB : Il est très difficile de résumer brièvement la carrière du groupe, puisque celle-ci s'étend sur 40 ans. Il est donc normal qu'il n'y ait qu'un très bref résumé pour lequel il a fallu faire des choix.

L'album :

A ses débuts, le groupe a toujours défini leur musique comme "basique, très forte, rapide, paranoïaque, du rock'n'roll de drogué"...Ainsi, le groupe s'est toujours refusé à changer ses recettes, puisque "c'est ce qu'ils font de mieux", selon leur propos. 

Ainsi, c'est la première chose que nous pouvons noter, c'est à dire la constance musicale. Motörhead fait du Motörhead avec les mêmes éléments ayant fait leur succès : batterie déchaînée sur rythme rapide, guitare basse au premier plan, volume en général très fort...Dès l'ouverture avec "Victory or Die", le ton est donné : il s'agit de jouer vite, fort et donc faire bouger les foules à coup de headbangings. Tout l'album suit cette adage, comme en témoignent "Thunder and Lightning", "Shout Our All of your Lights", "The Devil"...Nous pourrions nous en arrêter là, mais pourtant certains éléments retiennent l'attention. Tout d'abord, il y a la mélodie. Le groupe s'est toujours qualifié de groupe de "rock'n'roll", donc de jouer une musique qui soit en majeure partie basée sur le blues. Bien que le groupe ait toujours suivi ce concept, nous pouvons cependant noter que dans cet album, les sonorités typées "rock'n'roll" sont très marquées et nous font presque poser la question de savoir si c'est bien du Motörhead ou bien un chanteur/groupe des années 50. Nous pouvons par exemple le constater avec "Fire Storm Hotel" qui nous donne cette illusion. Ensuite, nous pouvons noter avec anxiété un autre élément, qui est la voix du chanteur Lemmy. Nous savons que le groupe a fait l'actualité en étant contraint d'annuler une tournée en 2013 pour des raisons de problèmes de santé de son chanteur. En effet, celui-ci souffrait de beaucoup de choses, comme du diabète et d'autres choses relatives à sa consommation excessive de drogues et d'alcool. Dans cet album, cela se ressent. Nous sentons que la voix est plus fatiguée que d'habitude, très affaiblie, mais nous pouvons cependant constater qu'elle garde la même violence et le même mordant que d'habitude. Ainsi, c'est un chanteur qui, avec ces chansons, semble guéri de tous ses soucis par ce remède miracle qu'est la musique. Il se permet même de prendre une voix grave quasi gutturale avec la chanson "Chocking on your Screams", ce qui surprend l'auditeur. Enfin, nous pouvons terminer par le fait que le groupe se permet quand même de transgresser ses règles avec deux chansons. La première, "Til the End", offre le seul moment de calme, puisque c'est une ballade sur fond de guitare acoustique et voix calme et posée. La deuxième, "Sympathy for the Devil", n'est ni plus ni moins qu'une reprise du titre des Rolling Stones qui est bien sûr interprété ici à la sauce Motörhead et pour laquelle personne ne s'y attendait.

En qui concerne les paroles, il n'y a pas non plus de changements. Le groupe continue de parler ici de ses thématiques qui lui sont chères : la drogue, le rock'n'roll, la violence, le sexe,...Il parle également du temps qui passe avec "Till the End". Rappelons que Lemmy a été le principal parolier du groupe. Comme si c'était une chanson prémonitoire...

En conclusion, que retenir ? Pour son dernier album, nous pouvons affirmer que Motörhead a réellement gardé le meilleur pour la fin. Nous restons très attristés par le décès soudain de Lemmy Kilmister, mais une chose est sûre : il a apporté beaucoup de choses au heavy metal et il restera à jamais une source d'inspiration inépuisable. 

Petite note personnelle : Cet album est celui qui m'a donné envie de faire ce blog et c'est pour cela que je souhaitais écrire un bon article. Je devais bien sûr être également au fait de l'actualité. Je tenais à remercier toutes les personnes ayant partagé et lu ma dernière chronique sur Gorgon, car grâce à vous, elle a atteint les 120 lectures. C'est tout simplement énorme pour moi et c'est pour cela que je continue à tenir ce blog. Encore merci et "stay metal" ! ;)

Extrait de l'album









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