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samedi 20 août 2016

2016 - Eclipse of Sorrow (artiste/groupe : Sipario Power Metal Act)

Artiste/groupe : Sipario Power Metal Act

Album : Eclipse of Sorrow

Année de sortie : 2016

Genre : hard rock/metal

Sous-genre : power metal









La popularité de ce groupe ne fait que grandir doucement, mais finira un jour par payer. Nos Italiens de Sipario Power Metal Act sont de retour avec ce nouvel opus sorti en mai dernier, qui offre de très beaux moments...


Quelques mots sur le groupe :

Sipario Power Metal Act est un groupe de power metal fondé en 2007 par Daniele Tari et originaire de Caserta (Italie). L'idée de base (selon Daniele, dont vous pouvez trouver son interview ici : http://toxicomelomane.blogspot.fr/2016/05/sipario-power-metal-act-english.html) a été d'unifier différents types d'arts dans un seul et même projet : de la poésie à l'art visuel, de l'opéra au drame, etc. 

Après quelques EP sortis en 2008 et 2013, leur premier album "Oblivion : Dark Thorns" sort en 2014. Le succès est contre toute attente très important, ce qui va contribuer au début de l'essor du groupe. 

"Eclipse of Sorrow" est donc leur deuxième album et le premier à être édité sous le label Underground Symphony Records...


L'album : 

Comme pour "Oblivion", cet opus est un album concept, c'est à dire que toutes les chansons sont connectées entre elles par une histoire. Ici, "Eclipse of Sorrow" raconte, dans un futur post-apocalyptique, l'histoire de deux femmes, Alice et Adrienne, qui partent à la recherche de leur père et mari Chris, disparu lors d'un immense tremblement de terre causé par une guerre entre deux clans dans le monde d'Eyry. C'est durant ce voyage qu'elles comprendront ce qui pousse les hommes à s'entre déchirer entre eux, à ce qu'il y ait en quelque sorte une bataille entre le bien et le mal, les oppresseurs et les oppressés. 

Ainsi, l'album se veut une réflexion de notre monde et de son avenir (comme l'avait fait entre autres Georges Miller au cinéma avec Mad Max). C'est donc un bon point à noter. Mais que dire musicalement parlant ? L'album s'ouvre sur le morceau instrumental "Echoes of Eternity" qui est le début à la fois de l'album, mais surtout de l'histoire. En effet, c'est là que débute le fameux tremblement de terre, comme on entend avec les interférences électroniques (comme si tout allait exploser...) et donc ce moment où le monde est en arrêt, accentué par les cuivres et les tambours battant en rythme. 

C'est donc après que ça démarre avec "Ante Lucem", titre en latin signifiant "Avant l'aurore". C'est là que nous pouvons noter un premier point, qui est certainement le plus important : la place de la guitare. Dans cet album, la guitare a pris la première place et est beaucoup plus valorisée qu'auparavant. Le son de meilleure qualité a bien sûr un peu aidé à cela...La guitare prend même des accents de metal progressif, chose absolument inédite pour le groupe. La patte du guitariste (Valerio Specchio) est bien là, puisqu'il a coécrit l'album avec le claviériste Daniele. Ainsi, on pourrait presque qualifier cet album de "album de metal progressif" tant les sonorités typiques sont présentes, comme pour "Desolation", "The Purge" ou bien "Insurgency". C'est réellement ce qui a de plus surprenant. Ce qui retient également l'attention, c'est le chant. Pour l'album précédent, le groupe faisait appel à deux chanteuses (Maeg et Maria Pia Calandro), ce qui offrait une dualité intéressante. Ici, nous n'avons plus que Maeg, Maria étant partie pour d'autres projets...Ainsi, sa voix (très douce et très marquante) est en pole position, mais est également accompagnée par le chant guttural de Daniele. Ce dernier est très présent ("Revolution", "Desolation" ou bien "The Purge"), bien plus que pour l'album précédent, et offre une nouvelle palette au groupe. Bien sûr, le chant est loin d'être aussi caverneux que pour Johan Hegg (Amon Amarth) ou Chrigel Glanzmann (Eluveitie), mais l'intention et la volonté est très bonne, donc forcément louable. Mis à part le chant, Daniele fait tout de même profiter aux auditeurs son instrument principal, qui est la marque de fabrique du groupe : le piano. Celui-ci a toujours eu une place importante dans la musique de Sipario Power Metal Act. La recette n'a pas été changée et c'est tant mieux, puisque le piano (en dehors des orchestrations symphoniques) a l'avantage d'offrir des moments de calme et de poésie, comme c'est le cas pour "Celestial Karma", "Dandelion's Night" ou bien "Dawn of Silence". Dans un monde en destruction, c'est nécessaire...

En conclusion, que retenir ? Le power metal n'est pas "mort" ou bien "condamné au formatage", et c'est "Eclipse of Sorrow" qui le prouve. Sipario Power Metal Act a marqué les esprits et semble bel et bien parti pour conquérir l'Europe, voire le monde...Pour rebondir sur une citation latine, je citerai Horace, puisqu'il faut que le groupe profite bien du moment présent, sans chercher à savoir comment le futur se dessinera, si funeste soit-il : Carpe Diem ! ;)

Extrait de l'album : 

Carnage

https://www.youtube.com/watch?v=x-kuUB2hHQA




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